Introduction :
La Cenerentola, joyau de Rossini, transforme le célèbre conte de Cendrillon en une comédie humaine pleine d’esprit et de tendresse. Exit la magie et la pantoufle en verre — place à une héroïne généreuse, un valet déguisé, un prince philosophe et des sœurs bien trop vaniteuses. Tout repose sur les choix, les caractères, et surtout, le chant comme instrument de justice. Dans cet opéra bel canto, le rire côtoie la noblesse morale, les déguisements révèlent les vérités, et la musique devient enchantement. Ces 15 faits tissent une fresque lyrique où la bonté triomphe sans tapage, où chaque note éclaire un sentiment. Bienvenue dans l’univers rossinien — léger en apparence, profond en résonance.
1. L’élégance sans féérie : une Cendrillon née d’esprit et non d’enchantement
Rossini compose La Cenerentola en 1817, à Rome, en pleine effervescence lyrique. Contrairement au conte populaire, il enlève les éléments magiques : pas de marraine-fée, pas de citrouille ni de pantoufle de verre. À la place, une sagesse bienveillante, des quiproquos comiques et une bonté récompensée. Angelina, alias Cenerentola, ne brille pas par miracle — mais par cœur et esprit. Ce choix marque une volonté artistique claire : Rossini veut une œuvre comique, mais ancrée dans la vraisemblance. Le prince se déguise, le valet manipule les apparences, et l’héroïne gagne sa place par sa générosité. Le ton est vif, drôle, plein de rebondissements, sans jamais sombrer dans la caricature. Angelina n’attend pas d’être sauvée — elle agit, elle observe, elle pardonne. C’est ce caractère qui séduit Don Ramiro, le prince en quête d’une femme sincère. L’absence de magie devient une force narrative : tout repose sur les choix, les valeurs, la musique comme révélateur des âmes. Avec La Cenerentola, Rossini transforme le conte en opéra moral et comique, où le merveilleux ne vient pas des baguettes, mais du talent et de la bonté. Une féérie sans sortilège — mais pleine de lumière.
2. Le valet philosophe : une sagesse comique en guise de baguette
Dans La Cenerentola, le rôle de la marraine-fée est brillamment remplacé par Alidoro, le philosophe et précepteur du prince. Sage, discret et manipulateur bienveillant, il guide les événements avec intelligence. Plutôt que de transformer une citrouille, il transforme les apparences par des idées et des déguisements. Alidoro observe Angelina, reconnaît sa bonté, puis l’introduit dans le bal royal grâce à un vêtement noble et une identité d’emprunt. Ce personnage relie comédie et morale : il agit dans l’ombre pour que le mérite triomphe. Son air Là del ciel nell’arcano profondo est une leçon de grandeur modeste. Rossini confie à Alidoro un rôle musical intense, avec des passages quasi sérieux dans un opéra comique. C’est lui qui permet à la justice de s’accomplir sans magie, par la reconnaissance des qualités vraies. Il agit comme un miroir du spectateur : il voit au-delà des masques, il sait que le cœur doit guider le choix, pas l’apparence. Le philosophe devient enchanteur par la parole, le costume et la bienveillance. La Cenerentola montre ainsi que l’aide ne vient pas des cieux, mais d’un esprit lucide. Une réinvention subtile du conte, où la sagesse tient lieu de miracle.
3. un prince masqué : l’amour à l’épreuve du déguisement
Dans La Cenerentola, le prince Don Ramiro ne cherche pas une fiancée par convenance, mais par affinité sincère. À l’instigation d’Alidoro, il échange son identité avec son valet Dandini pour observer les prétendantes sans être influencé par les apparences. Ce stratagème crée une série de quiproquos délicieux, propices au comique et à la vérité du cœur. Lorsqu’il rencontre Angelina dans son humble demeure, déguisé en simple serviteur, Ramiro est immédiatement frappé par sa douceur et son intelligence. L’absence de masque chez elle contraste avec le déguisement du prince, et cet équilibre renverse les codes sociaux : ce n’est plus la noblesse qui guide les choix, mais la sincérité. Musicalement, Rossini donne à Ramiro des airs tendres et souples, comme Si, ritrovarla io giuro, où il jure de retrouver l’inconnue du bal. La voix du ténor doit allier élégance et émotion, pour refléter un homme touché par un amour vrai, né hors du faste royal. Le déguisement devient ici un révélateur : en se faisant passer pour un autre, le prince découvre qui il est vraiment et ce qu’il cherche. La Cenerentola célèbre ainsi la vertu cachée, derrière le costume, derrière la façade — l’amour comme reconnaissance mutuelle.
4. Dandini en prince : l’illusion comique comme moteur dramatique
Dandini, le valet du prince Don Ramiro, endosse l’identité princière dans un jeu de rôle orchestré par Alidoro. Ce renversement des apparences donne lieu à une satire sociale savoureuse : les sœurs de Cenerentola, Clorinda et Tisbe, s’évertuent à séduire ce faux prince en multipliant les manières ridicules et les airs affectés. Rossini offre à Dandini une partition pleine de verve : Come un’ape ne’ giorni d’aprile est une aria brillante, où le valet savoure son rôle, tout en pointant l’absurdité des prétentions sociales. Il devient comédien dans le palais, faiseur de gestes nobles, imitateur des puissants — et finit par révéler son vrai statut avec panache. La ruse permet de révéler les cœurs : les prétendantes flattent Dandini sans retenue, tandis qu’Angelina reste modeste, refusant les artifices. Le comique sert ici la justice : par le déguisement, chacun montre qui il est réellement. La Cenerentola célèbre ainsi le théâtre dans le théâtre, le jeu des apparences, mais toujours avec finesse. Dandini n’est pas un simple bouffon — il est un révélateur d’authenticité, un miroir ironique de la société. Et sous le masque, Rossini glisse une vérité pleine d’esprit.
5. Angelina chante le pardon : la noblesse du cœur sans rancune
Dans la scène finale, Angelina, désormais reconnue comme la véritable élue du prince, choisit de pardonner à ses sœurs et à son beau-père Don Magnifico. Malgré les humiliations et les moqueries qu’elle a subies, elle ne cherche pas la vengeance, mais la réconciliation. Ce geste noble est chanté dans l’air triomphal Nacqui all’affanno… Non più mesta, véritable sommet de l’opéra. Rossini écrit cette aria comme une célébration brillante : colorature vive, rythmes enjoués, vocalises jubilatoires. Elle reflète la joie, mais aussi la grandeur intérieure d’Angelina. Ce n’est pas une simple victoire sociale — c’est le triomphe de la bonté. La noblesse ne vient pas du titre, mais de l’attitude. Angelina ne se contente pas de devenir princesse. Elle transforme sa souffrance en générosité. Son pardon n’est pas naïf — il est lucide, conscient, et musicalement éclatant. La voix monte comme une étoile, rappelant que l’esprit peut s’élever même depuis les cendres. La fin de La Cenerentola ne repose pas sur une punition des méchants, mais sur l’exaltation des vertus : bonté, patience, pardon. Rossini offre un dénouement joyeux, mais riche de sens — où la dignité ne s’impose pas par le rang, mais par le chant du cœur.
6. Rossini en pleine verve : une partition virevoltante au service du comique
Composé en quelques semaines, La Cenerentola témoigne de la virtuosité fulgurante de Rossini. Sa musique est vive, pétillante, caractérisée par les fameux crescendos qui font monter l’énergie scène après scène. L’orchestre semble rire avec les personnages, ponctuer les réparties, souligner les déguisements et les fausses vérités. La partition se distingue par sa agilité vocale : les chanteurs évoluent dans un kaléidoscope de vocalises, de roulades, d’enchaînements rapides. Le style bel canto prend ici une dimension joyeuse : non pas majestueux, mais espiègle. La musique devient moteur dramatique, reflet des humeurs et révélateur des intentions. Les ensembles vocaux sont particulièrement brillants : quatuors, sextuors, finales d’actes. Tout le monde chante en même temps, dans des flux maîtrisés qui reflètent le tumulte de la situation sans perdre la clarté du propos. Rossini joue avec le rythme comme un dramaturge joue avec les rebondissements. Cette vivacité musicale rend La Cenerentola immédiatement accessible. On rit avec l’orchestre, on suit le tempo des déguisements, on sent que la bonté va triompher — mais jamais au détriment du plaisir mélodique. C’est un opéra qui danse, qui joue, qui éclaire.
7. le comique des sœurs : caricatures chantantes d’un orgueil en robe
Clorinda et Tisbe, les demi-sœurs d’Angelina, sont les figures caricaturales du conte revisité. Rossini en fait des personnages excessifs, bruyants, obsédés par leur apparence et leur désir de pouvoir. Dans leurs scènes, elles chantent à l’unisson avec des intonations nasillardes, volontairement grotesques. Le style vocal devient comique — un contrepoint à la douceur d’Angelina. Leurs duos et trios, notamment lors de l’arrivée au bal, regorgent de roulades hystériques, de pauses affectées et de postures théâtrales. Rossini utilise la musique pour ridiculiser leur prétention : le chant les démasque, les expose, les déséquilibre. Elles veulent séduire le “prince” — mais tombent dans leur propre vanité. Malgré leur rôle secondaire, Clorinda et Tisbe participent pleinement au rythme comique de l’opéra. Elles permettent aux spectateurs de rire des excès, de reconnaître l’authenticité d’Angelina par contraste, et de s’interroger sur la valeur réelle des apparences. Rossini n’est jamais cruel : il donne à ces sœurs une voix, une énergie, et même un potentiel de transformation à la fin. Elles ne sont pas punies — mais dépassées par la bonté. Leur comédie sert de miroir aux illusions sociales. Et dans le rire, l’opéra gagne en tendresse.
8. le pardon comme triomphe : une morale pleine de lumière
L’un des aspects les plus touchants de La Cenerentola est la portée morale de son dénouement. Contrairement aux contes où les sœurs sont punies, ici Angelina choisit de les pardonner. Elle affirme que la grandeur ne réside pas dans la revanche, mais dans le geste généreux. Ce pardon devient une leçon de vie, portée par le chant. Dans Non più mesta, Angelina proclame sa joie de voir le mal effacé par la bonté. Le public n’assiste pas à un triomphe égoïste, mais à une réconciliation harmonieuse. La musique s’élève comme une fête intérieure, et Rossini déploie toutes les couleurs de l’orchestre pour magnifier cette bonté rayonnante. Ce choix de fin différencie La Cenerentola des autres opéras comiques : il offre une lumière douce, une conclusion résolue mais bienveillante. Le comique n’efface pas la profondeur — il la prépare. Et dans ce pardon, le personnage d’Angelina s’élève au-delà du conte : elle devient une figure de noblesse réelle, fondée sur le cœur. Rossini nous dit que la vertu peut coexister avec la joie, que le rire n’annule pas la grandeur morale. Une fin dansante, mais profonde — où chaque note célèbre le pouvoir du pardon.
9. un livret d’adaptation : du conte à la satire sociale
Le livret de La Cenerentola est signé Jacopo Ferretti, qui adapte librement le conte de Perrault dans une version italienne teintée d’humour et de critique sociale. Il retire la magie pour ancrer l’histoire dans un cadre plus réaliste, tout en conservant les ressorts dramatiques : méchanceté domestique, quête du cœur pur, renversement de pouvoir. Ferretti introduit des personnages inédits : Alidoro le philosophe, Dandini le valet déguisé, et des sœurs grotesques. Il accentue les contrastes entre noblesse intérieure et apparence sociale, jouant avec les codes du vaudeville. Chaque scène est construite pour provoquer le rire — mais aussi l’empathie. La comédie devient langage de vérité. Rossini met en musique cette adaptation avec une finesse remarquable. La rapidité des dialogues, les rythmes syncopés, les ensembles choraux foisonnants créent un théâtre chanté où les rebondissements se succèdent sans lourdeur. Le livret devient une partition dramatique vivante. Cette transposition du conte classique en satire bienveillante permet à La Cenerentola de séduire les publics modernes. Elle parle des illusions, des masques, des faux-semblants — mais célèbre, au cœur du rire, la bonté lucide. Ferretti et Rossini offrent ainsi une œuvre qui amuse, élève, et réinvente le merveilleux par l’intelligence.
10. le triomphe du chant : une colorature symbole de liberté
L’air final Non più mesta est l’un des plus exigeants du répertoire mezzo-soprano. Angelina y exprime sa libération — non seulement sociale, mais intérieure. La vocalise devient ici une affirmation joyeuse : roulades, sauts d’octave, agilité extrême, tout reflète le soulagement d’un cœur qui ne se cache plus. Rossini compose cette aria comme un feu d’artifice vocal : les notes montent, s’enchaînent, dessinent une jubilation musicale. Il faut une chanteuse aussi technique qu’expressive pour l’interpréter : le souffle, la précision, mais surtout l’intelligence émotionnelle. Car Angelina ne chante pas sa richesse — elle chante sa paix. Cette scène finale résume l’opéra tout entier : ce qui compte n’est pas la robe ni le palais, mais la vérité chantée, la bonté affirmée. La musique n’est pas décorative — elle est fondatrice. Elle transforme le pardon en triomphe, l’humilité en noblesse. Avec Non più mesta, Rossini fait du chant un acte de dignité. Le public est invité à applaudir non seulement la performance — mais le parcours d’une héroïne qui n’a jamais cessé d’être grande, même dans l’ombre.
11. une création éclair : 24 jours pour une perle comique
Rossini compose La Cenerentola en un temps record : 24 jours seulement. Commandée en urgence après l’échec d’une autre production, l’œuvre est née d’une frénésie de créativité. Ferretti, le librettiste, propose plus de 20 sujets avant que Rossini n’arrête son choix sur une version comique de Cendrillon, sans magie ni citrouille. Cette rapidité n’empêche pas la qualité : au contraire. La musique est fluide, pétillante, précise. Rossini recycle quelques éléments d’œuvres précédentes, mais les intègre avec une cohérence admirable. Le résultat ? Un opéra vif, cohérent, avec des personnages riches et des situations comiques portées par une partition effervescente. Ce rythme de création témoigne du génie rossinien, capable d’allier virtuosité musicale et rigueur dramaturgique. L’écriture vocale reste exigeante, l’orchestration inventive, les ensembles dynamiques. Ce n’est pas un ouvrage bâclé — c’est une fulgurance maîtrisée. La Cenerentola devient ainsi un exemple de création rapide mais inspirée. Rossini montre que la contrainte peut stimuler l’élan artistique, que l’urgence ne nuit pas à la profondeur. En 24 jours, il offre à l’opéra une Cendrillon d’esprit, qui continue d’enchanter les scènes du monde deux siècles plus tard.
12. une Cendrillon sans baguette : le chant comme seul enchantement
Dans la version de Rossini, la magie est absente — mais pas l’enchantement. Ce sont les déguisements, les quiproquos et surtout le chant qui opèrent les transformations. L’air d’Angelina ne métamorphose pas sa robe, mais révèle sa grandeur intérieure. La musique devient le seul sortilège, capable de renverser l’ordre social par la beauté du cœur. Ce choix artistique fait de La Cenerentola une œuvre unique : plus proche du théâtre que du conte. Tout repose sur les caractères, les mots et l’intelligence émotionnelle. Même les costumes sont trompeurs — le vrai changement vient du regard porté sur les personnages. Alidoro agit, certes, mais il ne crée rien d’artificiel : il met en lumière ce qui était caché. Rossini compose une partition féerique sans fée, où chaque roulade, chaque note haute, chaque ensemble vocal devient acte symbolique. L’orchestre accompagne les élans du cœur, les revirements, les reconnaissances. Le merveilleux réside dans la justesse des sentiments et dans la musique elle-même. En retirant la magie, Rossini rend son opéra plus humain. La Cenerentola devient une ode à la bonté révélée, au pardon chanté, à l’amour découvert sans effet spectaculaire. Le sortilège est dans la voix — et c’est peut-être la plus belle des magies.
13. des ensembles virevoltants : la fête polyphonique du bel canto
Rossini excelle dans les ensembles vocaux, et La Cenerentola en regorge. Duos, trios, sextuors… Chaque groupe de personnages s’entrelace musicalement dans des scènes où le chaos devient art. Les voix se croisent, se répondent, se superposent, formant un tourbillon vocal parfaitement orchestré. Le final de l’acte I en est un exemple éclatant : tous les protagonistes chantent en même temps, chacun avec sa propre émotion — Angelina l’hésitation, Dandini la comédie, Don Magnifico l’ambition, les sœurs la vanité. Le spectateur entend tout, sans confusion. Rossini construit ces moments comme des horloges lyriques. La vivacité de ces ensembles participe à la comédie de situation. Ils accélèrent le rythme, ajoutent au tumulte, soulignent les quiproquos. C’est une mécanique joyeuse, mais d’une exigence technique redoutable. Chaque voix doit garder sa ligne, sa couleur, son intention. Rossini transforme la cacophonie potentielle en jubilation musicale. Ces moments d’ensemble sont les instants les plus festifs, les plus spectaculaires — mais aussi les plus révélateurs des personnages. Dans le chant partagé, chacun se dévoile. Et la comédie devient chorale.
14. des rôles exigeants : virtuosité vocale et jeu théâtral
La Cenerentola demande aux chanteurs une maîtrise hors pair du bel canto. Le rôle d’Angelina, confié à un mezzo-soprano, est l’un des plus exigeants du répertoire : il faut allier agilité vocale, expressivité tendre et technique redoutable. Ses arias comportent des roulades, des sauts, des articulations rapides — tout en conservant une ligne émotive claire. Les rôles masculins aussi sont redoutables. Dandini, baryton comique, doit jongler entre humour et élégance, avec une diction parfaite et un sens du timing. Ramiro, le prince ténor, porte les élans romantiques et les vocalises nobles. Même Don Magnifico, rôle de baryton bouffe, demande une énergie spectaculaire et une grande intelligence comique. Rossini, dans cet opéra, pousse les voix au sommet de leurs capacités — mais toujours au service du personnage. La virtuosité ne sert pas de démonstration : elle incarne l’élan du cœur, le tumulte des situations, la précision des sentiments. Ces rôles exigent des interprètes complets : chanteurs, comédiens, musiciens. Et c’est cette alchimie qui donne à La Cenerentola sa magie — celle du travail, du souffle, de l’intention juste. L’exploit vocal devient naturel quand le personnage est vivant. Et le public applaudit autant la musique que l’humanité.
15. un succès durable : Cenerentola sur les scènes du monde
Depuis sa création en 1817, La Cenerentola ne cesse de séduire le public. Si elle fut accueillie timidement à sa première, elle a conquis peu à peu les plus grandes scènes lyriques : Milan, Vienne, Paris, Londres, New York. Sa partition virevoltante, son humour tendre et sa noblesse morale en font un pilier du répertoire du bel canto. De grandes interprètes comme Cecilia Bartoli ont donné à Angelina une profondeur nouvelle — une voix agile, mais aussi une incarnation émotive et nuancée. Les productions modernes varient les mises en scène : robes d’époque ou décors contemporains, satire théâtrale ou réalisme stylisé. Mais toutes conservent l’âme joyeuse de l’œuvre. La Cenerentola est aussi régulièrement adaptée en version allégée pour les jeunes publics — preuve de son accessibilité et de sa finesse. Le rire y côtoie la bonté, la virtuosité y sert l’humanité. Et dans ce conte sans baguette, chacun retrouve une part de lumière. Rossini offre avec La Cenerentola un modèle d’élégance comique, de construction vocale, et de message positif. C’est une œuvre qui ne vieillit pas — parce qu’elle parle à tous, avec esprit et cœur.
Lien HTML vers sources fiables :
- https://www.metopera.org/discover/synopses/la-cenerentola The Metropolitan Opera – Synopsis
- https://www.operabase.com/works/la-cenerentola-251/en Operabase – Worldwide Performances