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Le marteau sans maître de Pierre Boulez d’après René Char

Le Marteau sans maître de Pierre Boulez

Le Marteau sans maître est une œuvre de Pierre Boulez, qui reprend les recueils de poèmes de René Char. La composition a été jouée pour la première par l’Orchestre symphonique de Baden-Baden, en 1955, lors du festival de la Société internationale pour la musique contemporaine. À cette époque, l’orchestre était dirigé par Hans Rosbaud.

Structure de la composition du Marteau sans maître

La partition est découpée en neuf parties et reprend trois poèmes de René Char : L’Artisanat furieux, Bourreaux de solitude, et enfin Beaux Édifices et pressentiments. Elle suscitait l’enthousiasme chez les auditeurs qui étaient auparavant submergés par des compositions austères et agressives des générations précédentes. La mélodie leur paraissait plus agréable, car elle propose une sonorité plus douce. La composition regroupe différents instruments inédits, tels que: le xylorimba, la guitare et le vibraphone.

Le Marteau sans maître : Une œuvre fascinante

Par cette composition, Boulez a voulu répondre à Arnold Schönberg, un compositeur viennois du XXe siècle et auteur-compositeur de Pierrot lunaire. L’œuvre avait été rédigée en associant une voix et un ensemble d’instruments. Elle est également composée de petites pièces. Boulez a voulu reprendre la même structure dans « Le Marteau sans maître ». Il a emprunté les écrits de René Char, un poète surréaliste de renom. Pierre Boulez a attribué à chaque mot du poète un son. Dans certaines parties de la composition, la partie vocale est remplacée par le son des instruments. Une partie de la composition utilise une flûte traversière, un xylorimba, un tambourin, des bongos et une voix d’alto. Ces instruments sont surtout présents à la reprise du poème « Bourreaux de solitude ». Cette partie elle-même est découpée en trois parties. Son ouverture est marquée par un long solo de flûte, avec comme fond sonore le son des autres instruments. L’intermédiaire est constituée d’une partie plus rapide et plus rythmique avec les sons du xylorimba et du bongo. La troisième partie est plus courte avec la réapparition de la flûte. Les rythmes sont plus denses et plus vifs dans cette partie.

Le Marteau sans maître


Date de composition : 1954
Dates de révision : 1957
Durée : 35 mn
Éditeur : Universal Edition
Dédicace : à Hans Rosbaud
Livret (détail, auteur) : René Char

Genre
Musique vocale et instrumentale, 1 voix soliste et ensemble jusqu’à 9 instruments
Effectif détaillé
soliste : mezzo-soprano solo
flûte alto, percussionniste, vibraphone, xylorimba, guitare, alto
Création : 18 juin 1955
Lieu : Baden-Baden, Festival de la SIMC
Interprètes : Sybilla Plate, solistes de l’Orchestre du Südwestfunk Baden-Baden, direction : Hans Rosbaud.
Observations

Le Marteau sans maître : Titres des parties

Avant L’Artisanat furieux
Commentaire I de Bourreaux de solitude
L’Artisanat furieux (avec voix)
Commentaire II de Bourreaux de solitude
Bel édifice et les pressentiments – version première (avec voix)
Bourreaux de solitude (avec voix)
Après l’Artisanat furieux
Commentaire III de Bourreaux de solitude
Bel édifice et les pressentiments – double (avec voix)

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