Les éphémérides de la musique classique : Gloriamusica révèle ce qui s’est passé chaque jour dans l’histoire de la musique.
Ephémérides de la musique classique
Ephémerides de la musique / 20 mars 1927 création du Kammerconcert d’Alban Berg
Le Kammerconcert d’Alban Berg fait partie en fait partie des compositions qui ont marqué l’histoire. Composé par Alban Berg, élève du remarquable Arnold Schönberg, le Kammerconcert (concerto de chambre) est la première œuvre dodécaphonique du compositeur. Cette œuvre vous intéresse ? Suivez-nous, on vous en dit plus dans cet article.
Kammerconcert : Création et composition
Créé le 20 mars 1927 à Berlin, le Kammerconcert a été écrit entre 1923 et 1925, et dure 36 minutes. Ce fut un réel hommage à Arnold Schönberg, son professeur et ami. D’ailleurs, on y trouve dès le début des références au grand compositeur, son nom y étant placé en forme musicale.
Le Kammerconcert a été composé pour un orchestre et deux solistes.
le concerto a été composé pour deux solistes : un pianiste et un violoniste, puis treize instruments à vent. On y trouve entre autres des trompettes, des flûtes, ou encore des hautbois. C’est tout particulier de mélanger deux instruments emblématiques comme le piano et le violon avec un groupe d’instruments à vent.
L’oeuvre est divisée en trois parties : Tema scherzoso con variazioni, Adagio, puis Rondo ritmico con introduzione.
Le compositeur place divers éléments d’ordre affectif dans son œuvre. Notamment avec ces références de noms propres sous forme musicale; d’ailleurs, il y place également le sien et celui de Webern. En composant ainsi, il parle de sa propre vie à travers ses notes, sa musique et ses créations originales.
L’architecture toute particulière de cette composition peut rendre l’écoute délicate pour les novices. En effet, allier deux solistes et un ensemble d’instruments à vent avec le côté dodécaphonique est perturbant. L’harmonie de l’écoute peut en être troublée pour certains individus.
Néanmoins, cette prouesse musicale a su atteindre le public viennois, amateur de classique. Le concerto de chambre a longtemps fait parler de lui. Il fait toujours partie des classiques à étudier pour les nouveaux grands musiciens.
Le Concerto de chambre : cinquantième anniversaire de Schönberg.
Le Concerto de chambre a été composé à l’occasion du cinquantième anniversaire de Schönberg. Avec ce concerto, Alban Berg prend conscience de son succès et devient connu du public.
les Ephemerides de la musique / 8 mars 1898 création de Don Quixote de Richard Strauss
Don Quixote (Don Quichotte), op. 35 est un poème symphonique de Richard Strauss, pour violoncelle, alto et grand orchestre. Composée à composé à Munich en 1897, l’oeuvre a été créée avec l’Orchestre du Gürzenich à Cologne le 8 mars 1898.
Richard Strauss, le compositeur, a donné le sous-titre de « Variations fantastiques sur un thème à caractère chevaleresque » à l’oeuvre directement inspirée du Don Quichotte de Miguel de Cervantes
Don Quichotte: c’est le violoncelle
Le violoncelle incarne le personnage de Don Quichotte, tandis que la clarinette basse, le tuba et l’alto jouent le motif bucolique et malicieux qui caractérise son fidèle serviteur, Sancho Panza. La plupart des aventures du chevalier sont décrites : le combat contre le troupeau de moutons, les moulins à vent ou le vol dans les airs. Mais surtout, Strauss s’est dépeint lui-même dans cette œuvre, à travers le caractère et le combat désespéré du chevalier ; on retrouvera d’ailleurs certains de ses thèmes dans Une vie de héros.
Variations fantastiques sur un thème à caractère chevaleresque
Le violoncelle incarne le personnage de Don Quichotte, tandis que la clarinette basse, le tuba et l’alto jouent le motif malicieux qui caractérise son fidèle serviteur, Sancho Panza. La plupart des aventures du chevalier sont décrites : le combat contre le troupeau de moutons, les moulins à vent ou le vol dans les airs. Mais surtout, Strauss s’est dépeint lui-même dans cette œuvre, à travers le caractère et le combat désespéré du chevalier ; on retrouvera d’ailleurs certains de ses thèmes dans Une vie de héros. Le compositeur fait vivre une dizaine d’épisodes de l’œuvre de Miguel de Cervantes sans respecter formellement l’ordre chronologique. Les différents chapitres sont minutieusement indiqués sur sa partition. Le violoncelle solo représente sans nul doute le chevalier alors que l’alto lui incarne son fidèle écuyer Sancho Panza. Les deux solistes n’ont pas cependant l’exclusivité de ces rôles et sont relayés par l’orchestre.
L’œuvre intitulée Don Quichotte, Variations fantastiques sur un thème de caractère chevaleresque permet au spectateur de revivre les aventures du célèbre chevalier comme dans un film muet.
Don Quichotte: la musique au service de l’action
Sa musique est au service de l’action, du danger. Il est facile de repérer les épisodes les plus marquants comme le vol dans les airs ou le combat contre le troupeau de moutons. Strauss utilise beaucoup d’effets sonores pour les moments les plus critiques de l’œuvre. Il apporte toujours à ses œuvres une touche d’humour sans jamais se moquer des personnages. Ce positionnement n’a pas toujours été bien accueilli lors de la création. Le compositeur allemand utilise ses œuvres pour se décrire lui-même au travers du caractère et du combat de Don Quichotte. Il montrera davantage sa personnalité et les aspects autobiographiques de sa vie dans ses œuvres suivantes.
Richard Strauss, compositeur et chef d’orchestre
Strauss est né en 1864 à Munich en Allemagne. C’est en 1896, à l’âge de 33 ans, qu’il compose Don Quixote. Il met un an pour terminer la composition la partition. La même année, à cette réussite professionnelle s’ajoute un bonheur plus personnel, la naissance de son fils. Le compositeur de « Macbeth » et « Ainsi parlait Zarathoustra » crée une nouvelle inspiration dans laquelle s’inscrivent les œuvres « Don Juan » et » Till Eulenspiegel ». « Don Quichotte » sera sa septième composition.
Les Variations de Don Quixote
Introduction: Mäßiges Zeitmaß.
Thema mäßig; (Don Quichotte perd la raison à la lecture des romans)
Variation I: Gemächlich; (L’aventure avec les moulins à vent)
Variation II: Kriegerisch; (La bataille contre les moutons)
Variation III: Mäßiges Zeitmaß; (Conversation entre le chevalier et l’écuyer)
Variation IV: Etwas breiter; (L’aventure avec les pèlerins)
Variation V: Sehr langsam; (La veillée d’armes)
Variation VI: Schnell; (Rencontre avec Dulcinée)
Variation VII: Ein wenig ruhiger als vohrer; (La chevauchée dans les airs)
Variation VIII: Gemächlich; (Le voyage dans le bateau enchanté)
Variation IX: Schnell und stürmisch; (Le combat contre les deux sorciers)
Variation X: Viel breiter; (Le duel contre le chevalier)
Finale: Sehr ruhig (La mort de Don Quichotte)
Antonio Vivaldi, compositeur universel et violoniste italien
Antonio Vivaldi est né à Venise en Italie, le 4 mars 1678. Son père s’appelait Giovanni Battista Vivaldi, il exerça le métier de barbier avant de devenir violoniste professionnel. Sa mère, s’appelait Camilla Calicchio. De leur union en 1676, naquirent 9 enfants dont deux morts en bas âge.
Antonio était l’aîné et il suivit les traces de son père concernant son appétence pour la musique. Le jeune homme apprit le violon au côté de son père, discipline pour laquelle il se montra extrêmement doué. Il fut très tôt admis à la basilique Saint-Marc, où exerçait son père. Cette basilique était le lieu de référence de la musique religieuse où ont été découvert et reconnu plusieurs grands musiciens. (Adrien Willaert, Claudio Merulo).
Son père le destina très jeune à la prêtrise, ce qui ne l’empêcha pas de pratiquer la musique et de développer ses compétences. Il fut donc ordonné prêtre à l’âge de 25 ans.
Antonio Vivaldi le maître de violon
Antonio Vivaldi compositeur universel devint prêtre en 1703 et continua malgré cela à vivre avec sa famille jusqu’à la mort de ses parents. En parallèle, Vivaldi fut nommé maître de violon àl »hospice, orphelinat et conservatoire de musique de haut niveau du Pio Ospedale della Pietà (établissement qui était à la fois hospice, orphelinat et conservatoire de musique)
Dans ce lieu, le jeune homme, pouvait en tant que compositeur laisser libre cours à sa créativité. Tout y était réuni, les chœurs de talents, le matériel, le temps et surtout sans devoirs débourser d’argent. C’est aussi à cette époque, et grâce au concert donné par l’orphelinat qu’Antonio fit découvrir ses œuvres. C’est en 1705, qu’il fut promu au poste de la composition et de l’exécution des concertos. Et c’est cette même année qu’il décida de faire imprimer une de ses œuvres « douze Sonates en trio, opus 1 » qui se termine par « La Follia« .
Sa très riche carrière de musicien/compositeur fit naître un grand nombre de concertos, sonates, opéras, pièces religieuses : il se ventait de réussir à composer un concerto plus rapidement que la personne qui le recopiait !
Les Quatre Saisons : la confrontation entre l’harmonie et l’invention
Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (Le quattro stagioni opus 8, no 1-4, RV 269 Le Printemps, RV 315 L’Été, RV 293 L’Automne, et RV 297 L’Hiver) sont les quatre premiers concertos baroques d’une série de douze concertos pour violon intitulés « Il cimento dell’armonia e dell’inventione » (La confrontation entre l’harmonie et l’invention). Ces oeuvres ont été composées vers 1723 et publiés en 1725 à Amsterdam par Michel Le Cène. Leur première interprétation publique a lieu notamment à Londres et au Concert Spirituel de Paris du début de l’année 17281.
Depuis sa redécouverte au milieu du xxe siècle, cet hymne universel à la nature est considéré comme l’une des œuvres majeures dans l’histoire de la musique classique occidentale.
Vers 1725,l’intégrale des 12 concertos composant « La confrontation de l’harmonie et de l’invention » fut éditée à Amsterdam. Il contient les célébrissimes Quatre Saisons qui figurent parmi les plus célèbres pièces du classique.
Antonio Vivaldi s’éteignit à Vienne le 28 juillet 1741.
Ephémérides de la musique / 5 mars 1953 : Serge Prokofiev, une mort peut en cacher une autre
5 mars 1953 : Sergueï Prokofiev, âgé de 61 ans, est terrassé par une hémorragie cérébrale foudroyante. Alors que le génial compositeur de « Pierre et le loup » était au sommet de sa gloire, l’annonce de sa mort aurait logiquement dû faire la une de la plupart des journaux du monde entier.
Il n’en est (hélàs) rien: Joseph Staline, le maître de la Russie soviétique, vient de mourir, une heure à peine avant Prokofiev. Le corps du « Petit père des peuples » est exposé dans le mausolée de la place Rouge aux côtés de Lénine. La Pravda, le principal journal du pays, se concentre exclusivement sur la glorification du dictateur disparu.
Il faut attendre six jours pour que le quotidien mentionne enfin la mort du grand compositeur russe. Ses funérailles se déroulent en toute modestie au cimetière de Novodevitchi, non loin de Moscou. L’inhumation a lieu devant une quarantaine de personnes seulement.
Prokofiev l’enfant précoce
Serge Prokofiev (Sergueï Prokofiev) est un compositeur, pianiste et chef d’orchestre russe. Il est né le 11 avril 1891 à Sontsivka. Son père ingénieur et sa mère pianiste lui donnent ses premiers cours de musique.
Dès son plus jeune âge, Prokofiev se révèle être à la fois anticonformiste et convaincu de son talent. Dès son entrée au conservatoire, il est considéré comme enfant prodige. En 1908, il joue l’une de ses compositions devant Igor Stravinsky. En 1912 la création de son Premier concerto pour piano est un succès malgré un style très avant-gardiste pour l’époque. Prokofiev a tout juste 20 ans.
Sergueï Prokofiev remporte le Prix « Anton Rubinstein »
L’année suivante, le jeune Prokofiev reçoit la plus haute distinction donnée à un étudiant, le prix Anton-Rubinstein comme pianiste-compositeur pour leson Premier concerto pour piano (opus 10).
Il passe ensuite de nombreuses années en dehors de son pays, notamment de 1918 à 1936, pendant lesquelles il trouve un climat propice à la création. Lorsqu’il décide de retourner en Russie, il y est à la fois honoré et persécuté.
La postérité de Prokofiev
Sergueï Prokofiev est l’auteur de nombreuses œuvres musicales. « Pierre et le loup« , « Roméo et Juliette » sont incontestablement ses oeuvres les plus célèbres. Alors même qu’il est encore élève, la musique contemporaine occidentale attise son intérêt. Ses compositions vont de la symphonie au concerto, de la musique de film à des opéras ou des ballets. De son vivant, il a été reconnu comme un artiste très créatif. Il remporta d’ailleurs le prix Anton Rubinstein en tant que meilleur étudiant de piano au conservatoire de Saint-Pétersbourg. Sergueï Prokofievest également connu pour sa collaboration avec Eisenstein. Il composa les musiques des films « Alexander Nevski » et « Ivan le Terrible ».
Vie familiale et caractère
Prokofiev a deux fils, Sviatoslav et Oleg, le premier étant architecte et le second, peintre, sculpteur et poète. Son petit-fils est également compositeur de musique électro-pop et disc-jockey, notamment l’auteur du Concerto pour platines et orchestre. Prokofiev n’apprécie pas certaines règles de la musique. Aspirant à la liberté, cela fait de lui un véritable solitaire. Cela se répercute d’ailleurs sur les jugements que l’on porte sur son œuvre.
« Il reste encore tellement de merveilleuses choses à être écrites en do majeur »
Serge Prokofiev
Prokofiev : très critiqué
Ses œuvres étaient souvent mal comprises, cependant, Prokofiev n’eut pas peur de surprendre et de choquer aussi bien professeurs que public. En 1948, le Comité central du Parti communiste formula d’ailleurs des critiques acerbes contre le formalisme de sa musique. D’autres compositeurs tels qu’Aram Khatchatourian et Dmitri Chotakovitch ont fait l’objet des mêmes critiques.
3 mars 1842 : création de la 3e Symphonie Ecossaise de Félix Mendelssohn
3 mars 1842: création de la 3eme Symphonie de Mendelssohn dite « Ecossaise »
Probablement la plus connue des grandes symphonies du compositeur allemand, la 3e symphonie de Félix Mendelssohn (1809-1847) fut inspirée au jeune musicien lors de son voyage en Ecosse. Démarrée vers 1829, la composition de l’œuvre se termine en 1842. Elle remporte un franc succès lors de sa création, le 3 mars 1842 à Leipzig.
Composition de la symphonie n° 3
La Symphonie n° 3 en la mineur « Écossaise » de Mendelssohn a été composée entre l’année 1829 et 1842. La Symphonie a été inspirée par l’un de ses voyages en Grande-Bretagne en 1829, lorsque le compositeur se rend en Ecosse avec son ami Karl Klingemann. Il y visite le Palais de Holyrood qui servit de résidence aux rois et reines d’Ecosse depuis le XVe siècle. C’est en découvrant l’autel sur lequel la reine Marie Stuart a été couronnée reine que le jeune Mendelssohn (il n’a que 20 ans) ressent une certaine nostalgie. Il déclarera que l’idée de la Symphonie lui est venue à ce moment-là.
La Symphonie n° 3 comporte quatre mouvements. D’une durée d’exécution d’environ 40 minutes, sa tonalité principale est la mineur (1er mouvement et début du 4e), bien que le Finale maestoso et que le 3e mouvement soient composés dans la tonalité de la majeur.
• Andante con moto – Allegro un poco agitato composé sous forme sonate avec introduction.
• Vivace non troppo composé en fa majeur, forme sonate.
• Adagio en la majeur, sonate abrégée.
• Et enfin, Allegro vivacissimo – Allegro maestoso en la mineur/la majeur et forme de sonate.
L’Andante con moto de l’introduction est bâti autour d’un thème principal lyrique. Le deuxième mouvement, Vivace ma no troppo en fa majeur, est un scherzo assez heureux et léger. Le thème déployé par la clarinette rappelle la cornemuse, élément pouvant rappeler la qualification d’écossaise à la symphonie. L’instrumentation de l’Adagio cantabile se rapproche de l’atmosphère du premier mouvement. Le 4e mouvement démarre par un Allegro Vivacissimo puissant, suivi du Finale Maestoso en forme de coda.
Pourquoi Symphonie « Ecossaise » ?
On ne sait pas à quelle date Mendelssohn a repris le travail de finalisation de sa symphonie. Celle-ci fut présentée à Berlin le 20 janvier 1842. Bien qu’il s’agisse de la cinquième et dernière des symphonies de Mendelssohn à être achevée, c’est la troisième à être publiée, elle porte le nom de Symphonie n° 3
Dans des lettres adressées à sa famille, le compositeur parle de sa « Symphonie Ecossaise« , mais nous ne savons pas s’il désirait que ce surnom devienne définitif. Force est de constater que le public a définitivement mémorisé cette œuvre comme étant d’inspiration écossaise. Depuis la mort du compositeur, il est acquis que la 3e Symphonie évoque avec mélancolie les paysages romantiques et sauvages du nord de l’Ecosse. L’œuvre remporte un franc succès lors de sa création, le le 3 mars 1842 à Leipzig.
À l’issue de la création de l’Écossaise, Richard Wagner, pourtant virulent (à cause de son antisémitisme) vis-à-vis de Mendelssohn, voit en ce dernier un « paysagiste de première classe ».
A la fois compositeur et chef d’orchestre, Felix Mendelssohn a composé de nombreuses œuvres dont « Sur les ailes du chant », la deuxième de ses « six chants pour voix et piano » , Romances sans paroles » et « Symphonie italienne ».
Mendelssohn (re)découvreur de Jean-Sébastien Bach
La Passion selon Saint-Matthieu de Jean-Sébastien Bach a été créée à l’église Saint-Thomas de Leipzig en 1723 . Jusqu’à la mort de Bach, des représentation eurent lieu, mais elles cessèrent à la mort du compositeur en 1750.
Il faut attendre un siècle pour que la « Passion » soit de nouveau exécutée le 11 mars 1829, grâce aux efforts de Felix Mendelssohn. Cette (re)création du XIXe siècle a rendu possible la redécouverte des œuvres du Cantor de Leipzig.
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